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Bruno Bisaro : « Yves Navarre, c’est pour moi une histoire d’amitié »

De plus en plus d’artistes se revendiquent d’Yves Navarre, toutes disciplines confondues. Pour Bruno Bisaro, auteur-compositeur-interprète qui signe son nouvel album en ce printemps 2020, la proximité avec Navarre repose avant tout sur le rapport qu’entretenait l’auteur à l’écriture et sur la rencontre avec ses Amis réunis en association.

Bruno, pourquoi as-tu inséré une citation d’Yves Navarre en exergue du livret de ton nouvel album « Bruno Bisaro & Les Ouragans Gris » ?

Effectivement, on peut y lire que « L’exil n’est pas une chose matérielle ». Cette citation est extraite d’un très beau texte que m’a fait découvrir Sylvie Lannegrand, présidente des Amis d’Yves Navarre, et que l’on peut lire dans une chronique de La Vie dans l’âme ainsi que dans le roman Pour dans peu, avec des variantes. Cette citation pourrait être le fil rouge de l’album. Car Yves Navarre a été très présent pour moi tout au long de sa composition. J’ai chanté les chansons « Je viens » et « As-tu croisé la vieille Europe ? » pour la première fois au Festival Off d’Avignon, alors que j’interprétais Le Poème de Mogador. L’idée d’écrire un « poème biobibliographique » m’est venue à ce moment-là. Je relisais Ce sont amis que vent emporte au moment de la composition d’ « Étranger à demeure » et de « Premier Amour »…

Qu’est-ce qui te touche le plus chez Yves Navarre et dans son œuvre ?

Je me sens lié à Yves Navarre dans son rapport à l’écriture : « écrire à voix haute » et comment le « je sujet » invite à convoquer les voix familières ou non (ce que Karine Baudoin décrit très justement dans « Mots imprimés, paroles vives », dans les Cahiers Yves Navarre n°2). Le lien avec cet auteur est manifeste pour moi. C’est un lien familial, même si je ne parviens pas à l’appeler Yves… À Galway en septembre 2014, à l’issue du premier colloque organisé par Sylvie Lannegrand, nous sommes partis boire une bière avec Jean Perrenoud, l’un des ayants droit d’Yves Navarre. Des jeunes chantaient des chansons traditionnelles et des folksongs que je connaissais par cœur (je suis fan de Joan Baez). C’était magique, ce colloque et ce qu’il y avait tout autour. Dans mon album, on trouve deux reprises de folksongs : une chanson écossaise et « There but for fortune » de Phil Ochs (mort lui-aussi dans des circonstances tragiques)…

Rejoindre les Amis d’Yves Navarre était donc pour toi une évidence…

Oui tout est évident. Yves Navarre renvoie pour moi tout autant à son œuvre qu’à ma rencontre avec l’association de ses Amis. En fait, c’est comme si ma rencontre avec Les Amis d’Yves Navarre faisait partie de son œuvre ! En tout cas, Yves Navarre, c’est pour moi une histoire d’amitié. J’entretiens peut-être un rapport trop romantique avec tout ça ? Mais les échanges que j’ai avec les membres de l’association et ses fondateurs me rappellent aussi les échanges que j’avais avec des amis au lycée et en prépa. Nous avions des cahiers avec des poèmes, des paroles de chanson… C’est pour ça que j’adore le recueil de poèmes Chants de tout et de rien, Chants de rien du tout et ses illustrations signées Hugo Laruelle. Tout ça me ramène à l’enfance, à la jeunesse, même « quand jeunesse déçoit », un vers des « Ouragans Gris » qui pourrait être directement adressé à Yves…

 

« Bruno Bisaro & Les Ouragans Gris »
Le CD est en vente en ligne sur le site des Productions Bruno Bisaro, et sera disponible sur les plateformes de streaming à partir du 13 mai 2020.
Chant / Bruno Bisaro
Voix parlées / Charlotte Costes-Debure, Frédéric Cuif
Guitares, chœurs / Julien Vonarb
Basse / Adrien Estournel
Batterie / Aurélien Ouzoulias
Violons / Charles Dubrez
Piano, orgues / Mathieu Debordes
Ingénieur du son / Anthony Arconte

 

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