La Revue NOTO publie un texte d’Yves Navarre dans son numéro consacré au thème de la consolation
La publication d’un texte dans une revue est une occasion supplémentaire de découvrir son auteur ou une autre facette de son œuvre. La revue culturelle NOTO publie, dans son numéro 15 (avril 2021), un extrait du roman d’Yves Navarre Ce sont amis que vent emporte*. Pierre Noual nous présente NOTO** et les motivations qui ont présidé au choix d’Yves Navarre. Docteur en droit et historien de l’art, Pierre Noual est chargé d’enseignements à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il collabore régulièrement à diverses revues. Il a rejoint les Amis d’Yves Navarre en 2019.
Pierre, comment Noto se positionne-t-elle par rapport aux autres revues culturelles ?
La revue NOTO « invite les curieux et les amoureux de la culture à des découvertes artistiques et à la lecture de textes de référence » selon les termes de ses créateurs. Elle aborde des domaines aussi variés que l’histoire de l’art, la photographie, l’art contemporain, la littérature, les idées, le cinéma, le patrimoine, etc. Fondée par Alexandre Curnier et animée par un dynamique comité de rédaction, NOTO invite ses lecteurs à participer à de grandes fêtes de l’esprit : ton neuf et enthousiaste, sommaire et charte graphique soignés, signatures prestigieuses ou prometteuses, pour relier des univers qui semblaient se tenir éloignés les uns des autres. Cette revue est le fruit de l’ambition d’une jeune génération qui croit à la force de la culture et à l’importance de la transmission du savoir et de son partage. NOTO a récemment fêté son cinquième anniversaire, après avoir publié des inédits de Pierre Soulages, Guillaume Cassegrain, Marielle Macé, Claro, Georges Didi-Huberman, Paul Perrin, Serge Fauchereau, Françoise Frontisi-Ducroux, Adrien Goetz, Fabrice Hyber, Jean-Michel Maulpoix, Jean Streff et bien d’autres.
Pourquoi publier Yves Navarre, et cet extrait de roman en particulier ?
Marquée par sa volonté de faire résonner les œuvres et les personnes, NOTO souhaitait évoquer les écrits d’Yves Navarre depuis plusieurs mois. En écho à la crise de l’année 2020, le comité de rédaction a voulu consacrer le numéro 15 de la revue à la thématique de la « Consolation ». Ainsi, avec l’aide précieuse de la présidente des Amis d’Yves Navarre Sylvie Lannegrand, nous nous sommes orientés vers trois textes : Ce sont amis que vent emporte (1991), La Vie dans l’âme (1992) et La Ville atlantique (1996). Après lectures et relectures de ces derniers, notre choix s’est finalement porté sur le chapitre « Tenir » de Ce sont amis que vent emporte, avec l’aimable autorisation d’Henri Dhellemmes (éditions H&O) et de la famille Perrenoud, responsable morale de l’œuvre d’Yves Navarre, pour sa reproduction. Teinté par la question de l’écriture consolatrice, « Ici, rien ne se développe, tout s’enveloppe dans les draps des pages, nous nous enlaçons », cet extrait d’Yves Navarre entre en résonance avec un texte inédit de Guillaume Cassegrain, « Tenir (à) l’image » et accompagne un grand entretien avec Michaël Fœssel « La force de l’art est d’offrir un substitut à la perte ».
Comment avez-vous découvert l’œuvre d’Yves Navarre, Pierre, et qu’est-ce qui vous touche dans son écriture ?
Comme bien souvent lorsque l’on flâne dans les librairies, la rencontre avec Yves Navarre s’est faite un peu au gré du hasard par un regard porté sur la couverture d’une édition du Petit galopin de nos corps. La quatrième de couverture ayant fait le reste, ce roman « initiatique » a été la porte d’entrée vers d’autres textes plus « durs » tels que Lady Black ou Ce sont amis que vent emporte. Le style et les émotions simples mais graves ont durablement marqué mon esprit. Pour autant, le vrai choc a été, assez paradoxalement, la découverte du théâtre publié dans le premier volume des Oeuvres complètes qui m’a permis de découvrir l’extrême richesse et la variété des écrits d’Yves Navarre. Il est vrai que, derrière un indicible fil conducteur, chaque texte est unique bien que les portes d’entrées soient infinies. Je ne prendrai qu’un exemple avec Portrait de Julien devant la fenêtre qui incarne, à sa façon, une magistrale rencontre entre le droit et la littérature, permettant un enrichissement mutuel des savoirs qui ne fait que continuer grâce à l’impressionnant travail mené par les Amis d’Yves Navarre.
* Le roman Ce sont amis que vent emporte est paru en 1991 chez Flammarion et a été réédité en format de poche par H&O en 2009. Son narrateur Roch, est sculpteur, et vit une histoire d’amour depuis vingt ans avec David, danseur. Ils sont tous deux atteints du sida ; David se meurt. La force de l’amour et le pouvoir de l’art illuminent ce texte consacré à la mort, un des plus émouvants qu’Yves Navarre ait écrits.
** Disponible sur abonnement, la revue NOTO est aussi diffusée en librairies, sur les kiosques numériques, dans des lieux culturels en France et à l’étranger.
Site Internet : https://www.noto-revue.fr/ | Twitter-Instagram @noto_revue.
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