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Les amis d’Yves Navarre fêtent la publication de ses Œuvres complètes

Près de 70 amis d’Yves Navarre – adhérents de l’association et soutiens – se sont réunis jeudi 8 novembre en début de soirée dans la salle des mariages de l’hôtel de ville du 4e arrondissement de Paris pour le lancement des Œuvres complètes de l’auteur. Parmi eux figuraient quelques personnalités, notamment le chancelier de l’Institut de France Xavier Darcos, la comédienne Judith Magre, l’écrivain Patrick Besson ou encore le psychiatre Serge Hefez. Deux amies et ayants-droit de l’auteur s’étaient jointes à l’assistance : Anne de Tienda et Fanny Lajtman.

L’émotion était palpable lorsque Karine Baudoin projeta un montage des photos contenues dans l’ouvrage – Yves Navarre de l’enfance à 1974. Le diaporama s’est achevé sur l’extrait d’une émission de radio à laquelle l’écrivain avait participé en 1989 et au cours de laquelle il avait déclaré : « Mon paradis, ce serait que mes livres circulent… » La présidente des Amis d’Yves Navarre Sylvie Lannegrand a alors pris la parole pour évoquer l’importance de l’auteur dans la littérature française, avant de rappeler la genèse des Œuvres complètes et l’énergie déployée par son Bureau pour en assurer la publication. Sylvie Lannegrand a remercié le chancelier de l’Institut de France Xavier Darcos pour son soutien et la Fondation Khôra pour la subvention attribuée à ce projet éditorial.

Henri Dhellemmes a ensuite témoigné de son travail d’éditeur d’Yves Navarre depuis 2005 : « On me dit parfois qu’en tant qu’éditeur je suis courageux de rééditer Yves Navarre. Mais, en fait, il n’en est rien. Le travail que nous faisons autour de cet auteur me remplit de fierté, c’est donc par pur égoïsme que je le fais. Comme plus d’un homme de ma génération, l’œuvre d’Yves Navarre, découverte à l’adolescence, a marqué ma vie pour jamais. Je suis heureux de lui rendre ce qu’il m’a apporté et de contribuer à ce que ses écrits continuent de circuler, lui offrant ainsi cette petite part d’immortalité à laquelle il aspirait en écrivant. »

Puis Philippe Leconte a expliqué comment il a retrouvé la pièce de théâtre inédite La Voleuse de bigoudis dans le fonds d’archives Yves Navarre de la Penn State University, alors qu’il ne connaissait l’existence de ce texte que par quelques allusions dans le Journal de l’auteur. Lui et Karine Baudoin ont alors donné lecture d’un extrait de la pièce.

La soirée s’est clôturée autour d’un apéritif et de petits-fours sur des échanges conviviaux et animés entre les invités. Celles et ceux qui avaient commandé le Totum lors du crowdfunding sont repartis avec leur livre, les autres ont pu se le procurer sur place ou l’acheter dès le lendemain à la librairie Les Mots à la bouche, qui présentait l’ouvrage en vitrine.

Le vendredi 9 au soir, les Amis d’Yves Navarre installaient leur stand au salon de la revue. Ils y présentaient les Cahiers Yves Navarre ainsi qu’une sélection de publications récentes (Œuvres complètes, Pour dans peu, Chants de tout et de rien Chants de rien du tout) et l’incontournable Jardin d’acclimatation. Ces deux journées passées dans la Halle des Blancs Manteaux, à deux pas d’un des anciens domiciles d’Yves Navarre, ont réservé de belles surprises : témoignages de lecteurs et de lectrices, de personnes ayant rencontré voire côtoyé un temps l’auteur. Ainsi Simone Balazard, autrice qui participa avec Yves Navarre à un voyage d’écrivains à Moscou : « Tout le monde avait acheté un samovar ou de la nourriture en souvenir ; Yves avait acheté sur le marché une jeune chatte qui a vomi sur lui dans l’avion au retour. » Plus tard, hommage, elle fera de cette chatte l’héroïne de sa pièce de théâtre pour enfant Tchékova dans laquelle l’animal discute avec un sapin et un palmier juste après la mort de son maître. Le samedi midi avait lieu une conférence sur Yves Navarre en présence d’adhérents de l’association, dont l’écrivaine Dominique Dussidour, venus écouter Antoine Idier aux côtés de Sylvie Lannegrand et de Philippe Leconte. Une nouvelle occasion de rappeler l’importance de l’œuvre d’Yves Navarre dans la littérature française et son actualité.

Dans un éditorial paru dans Le Point la semaine suivante, Patrick Besson a salué « le travail formidable » entamé avec la publication des Œuvres complètes d’Yves Navarre, ce « rocoeur » qui « mit le feu » à son époque. Ses amis ont montré cet automne qu’ils sont plus que jamais mobilisés pour raviver et entretenir la flamme navarrienne.

 

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